Dois-je rentrer mes plantes en pot à l’intérieur pendant l’hiver ?

Le jardinage dans de petits espaces a été une bénédiction pendant la pandémie. Quelques pots sur les balcons des appartements, les jardinières, les terrasses, les toits et les cages d'escalier ont apporté de la beauté à nos vies – et peut-être même de délicieux fruits, légumes et herbes parfumées.

Plus tôt cette année, le Chelsea Flower Show au Royaume-Uni, l'un des événements horticoles les plus prestigieux au monde, a introduit deux nouvelles catégories destinées à reconnaître l'importance du jardinage dans les petits espaces. Les résultats des expositions sur les balcons et les jardins en conteneurs étaient, comme on pouvait s'y attendre, spectaculaires, mais ils ont soulevé une question : comment protéger les plantes en pots et en boîtes dans des endroits exposés aux pires conditions hivernales ?

Alexandra Noble, une jardinière primée basée à Londres, a créé pour le salon de cette année un jardin sur balcon combinant petits arbres, graminées ornementales et arbustes. Elle recommande de mettre une couche de paillis organique sur le sol dans chaque pot et jardinière. Taillez toutes les branches mortes ou endommagées, mais laissez les têtes de graines telles quelles.

Comment transformer votre espace extérieur avec des plantes en pot

"Je suis un fervent partisan de permettre aux têtes de graines structurelles des plantes de rester pendant l'hiver, fournissant ainsi du fourrage aux oiseaux et à d'autres animaux sauvages", a déclaré Noble. "Ces têtes de graines sont également magnifiques lorsqu'elles sont touchées par le gel un matin d'hiver."

Beaucoup de ces têtes de graines poussent à partir de plantes annuelles, qui ne vivent qu’une seule saison, et de plantes vivaces, qui ont le potentiel de prospérer pendant plusieurs années. Rassemblez certaines de ces graines, mettez-les dans une enveloppe en papier, étiquetez chaque enveloppe et conservez-les dans un endroit frais et sec afin de pouvoir replanter les graines en hiver.

Dites cependant adieu à vos tomates, poivrons et autres légumes d’été. "À moins que vous n'ayez une serre intérieure avec ventilation, elles ne fonctionneront pas bien", explique Marta Caruso, conceptrice de jardins en conteneurs à l'American Plant Landscape.

Certaines plantes annuelles, comme les géraniums, ont une chance de se battre, ainsi que les plantes vivaces comme les coleus, les hibiscus et les lauriers roses, et même celles plus habituées aux climats tropicaux.

Comment distinguer les plantes qui peuvent survivre à l’extérieur de celles qui doivent rentrer du froid ? Todd Rounsaville, un scientifique du National Arboretum, utilise la carte des zones de rusticité des plantes du ministère de l'Agriculture lorsque les jardiniers posent cette question. Bien que les données de la carte ne puissent pas prédire les brusques changements de température qui peuvent donner lieu à des journées d'hiver douces suivies de gelées sévères, "c'est un excellent point de départ pour avoir une idée des plantes adaptées à sa région".

Accédez au site Web planthardiness.ars.usda.gov. Tapez votre code postal et la carte vous placera dans une région numérotée et codée par couleur indiquant la température moyenne des jours extrêmement froids d'une année donnée. Certaines parties de DC, par exemple, sont en 7A, tandis que d’autres sont en 7B ; les zones voisines du Delaware, du Maryland et de la Virginie varient de 7B à 6B.

« La survie hivernale peut être plus nuancée que la carte seule », explique Rounsaville. Les « microclimats », ou de petites zones au sein d’une zone plus grande, « peuvent conduire à des sites localisés légèrement plus chauds ou légèrement plus frais ».

Si votre plante est livrée avec une étiquette, le numéro de la zone de rusticité pourrait s'y trouver. Vous pouvez également trouver le numéro en ligne si vous connaissez l'espèce de la plante, ou vous pouvez utiliser l'une des nombreuses applications gratuites qui identifieront votre plante à partir d'une photo de téléphone portable.

Vous pouvez également faire appel à un spécialiste de la vulgarisation horticole, selon Kirsten Ann Conrad, maître jardinier et agent de vulgarisation des ressources naturelles agricoles pour le comté d'Arlington et la ville d'Alexandrie. Vous avez de la chance, dit Conrad, si votre plante est originaire de la région où vous vivez. "Les plantes indigènes de la biorégion ne nécessitent aucun traitement spécial pour survivre à l'hiver."

D'autres veulent un peu d'attention. "Par exemple, les roses de thé sont coupées en tiges principales courtes et sont parfois ensuite fortement paillées pour protéger la jonction de greffe", explique Conrad.

Mais, en règle générale, un indice de rusticité de sept et moins (cinq est optimal) peut rester à l'extérieur, en particulier sur les balcons exposés au sud, où le béton absorbe la chaleur du soleil.